Résultats de l’analyse privée des pesticides dans les eaux de distribution de Wavre, Limal et Louvain-la-Neuve
Au mois de mai 2023, plusieurs analyses des résidus de pesticides dans nos eaux de distribution ont été financées par un mécène ainsi que Nationale 4, un média d’investigation, financé par ses lecteurs et par le Fonds pour le journalisme.
Cette initiative privée a été lancée en réaction à l'absence de réactivité et de la communication par l'in BW[1] de résultats complets des analyses des eaux de distribution à Wavre à la suite d'une suspicion de présence anormale de pesticides dans les eaux du robinet.
Ces analyses ont été effectuées par un laboratoire agréé (Eurofins) sur des échantillons recueillis dans les eaux de distribution provenant de 2 captages : l’un situé à Limal et l’autre à Wavre (eau provenant d’un captage situé aux « 4 Sapins »).
Des analyses ont également été effectuées sur des eaux du robinet distribuées à Louvain-la-Neuve. Contrairement à Wavre, ces eaux doivent être acheminées d’autres communes, depuis des captages situés à Modave, Vedrin et Tailfer (captage dans la Meuse)
Le mécène, un membre de WNV, nous a autorisé à vous dévoiler les rapports d'essais.
Mais avant de vous dévoiler les résultats de ces analyses, il est nécessaire de vous expliquer le contexte afin de mieux les comprendre.
A Wavre, l’eau du robinet provient des nappes phréatiques (des réservoirs souterrains naturels) situées dans le sous-sol wavrien. Les nappes sont essentiellement alimentées par l'infiltration des eaux de pluie dans le sol.
L’eau des nappes est donc exposée à la pollution naturelle et humaine (nitrate, les pesticides ou les hydrocarbures) puisque les eaux de pluie en s’infiltrant dans le sol emmènent les substances qu’elles rencontrent.
Les eaux captées doivent donc subir un traitement avant de devenir potable. Lorsqu’il s’agit de pesticides, il est recommandé pour leur élimination d’utiliser des techniques d’adsorption sur du charbon actif.
Plusieurs zones de captage sont répertoriées à Wavre et elles font l’objet de mesures de protection.
[1] Des extraits de l’échange de courrier avec l’ in BW relatif à une demande d’informations sur la qualité des eaux seront dévoilés dans les prochains chapitres.
OUI. Ces résultats montrent que nos réserves d’eau souterraines sont menacées et maltraitées à Wavre.
Une fois contaminées, le bon état des eaux souterraines est difficile à retrouver et les conséquences peuvent se prolonger durant des décennies.
Les nappes souterraines situées dans notre sous-sol wavrien constituent notre seule source d’approvisionnement en eau. Au même titre que l'air, l'eau est un élément primordial à notre existence.
La suppression de zones boisées et naturelles et l’implantation de projets qui génèrent des eaux contaminées au droit de nos réserves d’eau fait peser un risque énorme sur leur qualité qui est déjà soumise à rude épreuve.
L’intercommunale «in BW» gère la production et la distribution de l’eau potable.
Son objectif?
«Approvisionner ses clients en eau de qualité en toutes circonstances, tout en sensibilisant le grand public à la problématique de l’eau, en veillant à l’entretien de son patrimoine et en restant à la pointe de la performance et de l’innovation.» (Source: In BW)
